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Grippe aviaire : Nouvelle mobilisation lundi 12 juin à 12h place de Bidache
Quand on vous disait que la guerre n'était pas terminée...
Nous sommes attendus en nombre à la conférence de presse qui est organisée par les paysans, le lundi 12 juin à 12h précises, pour dénoncer le projet de l'État de tuer tous les canetons du couvoir de la Bidouze, à Bidache.
L'Inter-AMAP Pays Basque poursuit donc le combat aux côtés du syndicat ELB (confédération paysanne au Pays Basque) en arguant du fait que les consommateurs doivent pouvoir continuer à choisir ce qu'ils mettent dans leur assiette !
Depuis quelques jours, on pensait que l'on n'aurait plus qu'à payer le montant exorbitant des analyses et que tout serait plié... Mais non ! La guerre menée par l'état contre les petits paysans et leurs pratiques vertueuses d'élevage ne s'arrête jamais.
Dans ce scénario digne d'une mauvaise série B débuté au mois d'avril et dont le dernier épisode est sorti le 8 juin dernier, c'est dorénavant la filière complète qui est remise en cause par l'administration.
Pourquoi ?
La grippe aviaire a traversé les élevages cet hiver avec des conséquences mortelles pour les élevages industriels aux pratiques concentrationnaires. A cette occasion les petits élevages dits autarciques ont montré leur capacité de résilience face aux virus... Car les conditions sont présentes dans ces petites fermes pour favoriser la lutte contre la maladie et ses microbes.
Le corps a sa mémoire ; le passage d'un épisode de grippe se lit dans le sang des animaux comme dans celui des hommes et des femmes. C'est ce qui s'appelle la virologie. On peut savoir contre quoi le corps s'est battu sans pour autant être porteur de l'infection puisque le corps a su trouver les moyens de la combattre. Ce qui ne tue pas rend plus fort !
Dans le cas du couvoir de la Bidouze, les analyses montrent les traces de passage du virus, sans détecter aucune maladie. Mais pour l'administration, une seule solution : il faut abattre ! Heureusement que l'État n'a pas encore décidé d'exterminer les futurs humains dont le patrimoine génétique pourrait présenter une quelconque trace d'histoire de leurs parents.
Ce couvoir n'a pas été concerné par l'épisode mortel provoqué par la grippe l'hiver dernier. Les mesures de protection avaient été mises en œuvre. Par la suite le couvoir a engagé la reproduction pour approvisionner nombre de fermes en caneton. Mais suite au analyses, l'administration veut laver plus blanc que blanc et n'écoute que son propre son de cloche, vibrant aux échos industriels, plutôt que d'apprécier le savoir ancestral des paysans qui, eux, n'ont jamais pris aucun risque pour leurs cheptels. D'autres vétérinaires affirment, aux côtés des paysans, qu'il y a une alternative à cette funeste solution.
Il faut tuer, pour rien, mais c'est mieux pour l'image !
Espérons que lors de leur passage dans un restaurant ces tueurs comprendront pourquoi la mention "local" aura du être barrée en rouge, histoire de ne pas payer une amende pour publicité mensongère !
Rendez vous lundi 12 juin 2017, à 12h précises, sur la place de Bidache
- Lire le résumé de la situation (communiqué du syndycat ELB)
Commentaires
- la présence d'anticorps relève que le cheptel a été en contact avec un des virus de la grippe. La biosécurité a donc connu une faille.
-Les animaux ont apparemment acquis une résistance en fabriquant des anticorps mais cela n'empêche en rien qui soient sécréteurs de virus (CF virus du sida).
- Laisser ce cheptel en place et accepter que sa progéniture soit expédiée sont des risques de voir une nouvelle pandémie qui mettrait à terre toutes les filières avicoles régionales.
Arrêtons d'être simpliste dans l'analyse des situations et œuvrons de manière collective.
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