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LURRAMA 2024 Une table d'info des AMAP du Pays Basque
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Les animaux sains sont sauvés, l'administration accepte la surveillance sanitaire !
Après plusieurs semaines de négociation et de confrontation, les élevages de poules et canards sains de Gabat, Domezain et Barcus seront finalement soumis à une surveillance sanitaire rapprochée, écartant définitivement le risque d'abattage préventif. Le bon sens l'a finalement emporté.
Les trois fermes viennent de recevoir les arrêtés préfectoraux les plaçant sous surveillance sanitaire, comme le réclamait ELB ces dernières semaines en arguant du fait que cette proposition entre totalement dans le cadre réglementaire puisqu'elle est prévue à l'article 4 de l'arrêté du 31/03/2017 qui régit les conditions du vide sanitaire. Les éleveurs devront réaliser des analyses tous les 21 jours dont les premières seront faites ce jour.
A ce titre, nous voulons clarifier les contrevérités répétées dans les médias par la FDSEA et les JA laissant entendre que le non abattage à Gabat, Domezain et Barcus compromet le vide sanitaire de centaines d'éleveurs. Ces allégations sont totalement fausses, l'arrêté définissant le vide sanitaire est très clair, celui-ci s'achève le 29 mai pour tous et l'existence d'élevages non dépeuplées est prévue dans l'arrêté (qui en fixe les conditions). On comprend bien qu'il ne reste plus que l'intox aux deux syndicats pour discréditer une action collective exemplaire.
C'est effectivement la mobilisation collective, plurielle et déterminée, basée sur des arguments sanitaires de bon sens qui a permis une issue raisonnable à cette affaire. Néanmoins, la rédaction des arrêtés reçus par les éleveurs, le coût des analyses imposées et le comportement de la DDPP (visite sanitaire extrêmement rude chez Bernadette Prébendé hier) nous laissent penser que l'administration pourrait user de toutes ses armes pour exercer des représailles. Nous n'accepterons évidemment pas un tel comportement et nous nous mobiliserons à nouveau si quelconque harcèlement était mis en évidence.
La bataille de ces dernières semaines a été la démonstration qu'il ne s'agissait pas seulement de sauver quelques poules et canards sains mais bien de soutenir une agriculture et une alimentation de qualité face aux dérives des modèles industriels et à l'intransigeance des pouvoirs publics qui, consciemment ou non, les servent. La diversité des manifestants de ces derniers jours le montrent bien.
La prochaine bataille sera celle de faire accepter des normes de « biosécurité » adaptées au niveau de risque des exploitations, les mesures actuelles n'étant ni plus ni moins que des outils de destruction des élevages fermiers et de plein air.