Printemps 2013 : une situation catastrophique !

Un bilan climatique s'impose après un hiver maussade et un printemps particulièrement agité !

cultures innondees 2Ces quelques chiffres permettent d'apprécier l'ampleur des dégâts et les conséquences catastrophiques à venir pour les cultures maraîchères et autres productions agricoles pour les mois à venir. Les pertes et retard dans les productions sont importants. Cette situation est d'autant plus catastrophique sur le plan économique, qu'elle succède à une année 2012 déjà difficile.

 

Après un mois de mars froid, et un mois d'avril proche des normales saisonnières, le froid a fait son retour en mai. L'ensoleillement du printemps a été déficitaire, les déficits dépassent 30%.

  • Mois de février : la moyenne des températures maximales de : 10,8°c, et minimales: 3°C ; pluviométrie : 142 mm avec 20 jours de pluie.
  • Mois de mars : agité, plus froid et moins ensoleillé que la normale, épisode tardif de neige, et fortes pluies. Moyenne des températures maxi 15°C, des mini 6°C ; pluviométrie e 140mm avec19 jours de pluie
  • Avril : la douceur a fait une première apparition en milieu de mois rapidement suivie d'un nouveau rafraîchissement. La moyenne des T° maxi 17°C , mini 8°C ; 99mm avec 21 jours de pluie.
  • Mai : les températures moyennes sont inférieures aux normales saisonnières, les anomalies froides sont très marquées (T°moyenne maxi 16°C, des mini 9°C)
    Précipitations très abondantes, mois de mai le plus pluvieux depuis ces 25 dernières années, plus de 320 mm avec 25 jours de pluie, déficit d'ensoleillement. Parcelles inondées, terrains gorgés d'eau.

cultures innondees 3Ce bref rappel des conditions climatiques permet d'évaluer les difficultés traversées par les producteurs. En effet, les températures froides bloquent la croissance des légumes sous serre, dès leur plantation au mois d'avril, entraînant un retard de croissance. La combinaison de basses températures et d'hygrométrie importante accumulée fragilise les cultures les rendant vulnérables au parasitisme à venir dès un léger réchauffement.

 

Depuis le mois de février, au-delà du cumul de pluie, la fréquence des jours de pluie n'a pas permis le ressuyage des parcelles et l'accès au champ pour le travail du sol. Selon les parcelles, et la nature du sol, certains producteurs ont pu mettre en place des cultures plein champ, mais les basses températures et les fortes pluies du mois de mai, ont entraîné des pertes considérables sur les jeunes plants.

 

Actuellement, même si la situation s'améliorait les producteurs seront confrontés à la difficulté de se procurer des semences et jeunes plants pour renouveler les plantations, entraînant des coûts de production supplémentaires très importants. En effet, il faut au moins 2 mois pour obtenir un plant de légume pour les plantations de printemps, les disponibilités actuelles sont donc restreintes. De plus, le poste semences et plants avec la fertilisation, fait partie des charges les plus importantes des fermes maraîchères !

 

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Les fortes pluies ont saturé les parcelles en eau, l'accès au champ et le ressuyage des parcelles est difficile, les plantations à venir sont d'ores et déjà fortement compromises selon la nature des sols et l'exposition des parcelles pour rattraper certaines cultures d'été.

Cette succession d'années difficiles pose plus que jamais la problématique des structures maraîchères et souligne l'importance des serres pour assurer une production moins dépendante des conditions climatiques. Même si les productions sous abri vont accuser du retard, les serres permettent toutefois une protection des cultures face aux aléas climatiques.

 


Malgré les difficultés traversées, les maraîchers privilégient l'approvisionnement des paniers en AMAP au détriment des autres circuits de commercialisation comme les marchés ou la RHD, en retour de la relation de confiance établie et de l'investissement des AMAPiens.

Aussi, face à cette situation critique nous en appelons à la compréhension et à la solidarité de toutes et de tous, car les paniers risquent fort d'être peu diversifiés et étoffés!

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Commentaires   

 
#3 ITHURSARRY Irene 09-06-2013 00:19
je pense que de tels infos sont importantes Soyons solidaires de nos producteurs . Milesker
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#2 fred 08-06-2013 21:25
Ce qui est vrai pour le maréchage l'est aussi pour de nombreuses autres productions et notamment l'élevage. Les animaux ne peuvent pas sortir dans les prairies. Du plus gros au plus petit, de la vache à l'abeille les conséquences sont catastrophiques pour les agriculteurs.
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#1 Jean-Claude TRAIN 08-06-2013 14:59
Jean-Claude, amape d' Hasparen.
Merci pour ces infos. Personnellement , je ne suis pas surpris par ce texte. Quiconque a fait un peu de jardin pourra comprendre la situation actuelle. En ce mettant à la place de nos producteurs,en discutant avec eux, il est aisé de ressentir la situation dans laquelle ils se trouvent. Il est sont mal à l'aise et redoute l'avenir. Nous ne pouvons que les encouragés.
Je pense que la question des serres est inéluctable. Les temps à venir ne seront malheureusement pas plus favorable, si les dérèglements climatiques devaient s'accélérer.
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