Mission accomplie...

La portière se ferme. Un signe de la main aux copains et copines qui quittent les lieux les uns après les autres. Un dernier coup d'œil par la vitre... pour le plaisir... De l'endroit où se trouve la voiture, on n'aperçoit que les deux ou trois premières rangées d'arbres ; pas les plus symboliques, mais suffisant pour mesurer le travail réalisé.

Il est un peu plus de 8h30 lorsque les premières débroussailleuses entrent en action. Didier nous avait prévenus... Il commencera un peu plus tôt que prévu car il ne sera là que le matin. Avec Christophe, son collègue, ils ont déjà attaqué lorsque nous arrivons. Le temps de se changer, de chausser les bottes et d'enfiler une paire de gants... L'opération a commencé !

A l'heure dite, Isa remonte au village pour accueillir les participants qui se sont regroupés et les conduire sur le terrain en limitant le nombre de véhicules. 5... 10... 15... Au final, pas moins de 24 personnes (dont 3 enfants) décidées à mener la vie dure à l'enchevêtrement de ronces qui asphyxient le verger. Accompagnant le bruit des moteurs 2 temps et les odeurs d'essence, une armée de cisailles, sécateurs et coupe-branches, plus silencieuse mais d'une redoutable efficacité, s'emploie contre l'épineux ennemi... Nous ne sommes pas venus pour faire de la figuration !

Il est presque 11h30 lorsque nous décidons de faire une pause. Elle est nécessaire. Pas parce que nous sommes déjà crevés, mais parce que nous n'avons même pas pris le temps de nous dire bonjour... Et puis aussi parce que Gabriel Durruty a des choses à nous dire.

Gabriel, c'est le technicien de l'association Sagarzea qui va participer et, surtout, superviser la réhabilitation de ce verger. Il est passionné, Gabriel. Il nous raconte... Il nous explique... Les pommiers... L'histoire... La suite du chantier... Lorsque le nettoyage sera terminé, il faudra faire une première taille pour que Bittor puisse passer le gyrobroyeur. C'est Gabriel qui se chargera de cette étape, assisté d'Emmanuelle, la jeune paysanne qui pourrait être intéressée par la reprise du verger. Viendra ensuite la deuxième taille. Elle sera ouverte à tous ceux qui souhaitent participer et apprendre sous l'œil expert de Gabriel. Et puis il faudra traiter contre les parasites... A l'huile blanche... Au cuivre... Couper des arbres irrécupérables... Regreffer certains pieds... Imaginer la poursuite de l'activité... On y voit un peu mieux.

Mais pour l'heure, il y a un travail à finir. Alors on s'y remet !

Comme un clin d'œil de la nature reconnaissante, un rayon de soleil marque la fin de l'étape matinale. 13h00. Les moteurs se taisent ; les outils sont regroupés ; les gants vont sécher... Un peu.

Comme prévu, certains nous quittent. L'essentiel est fait. Merci les ami(e)s ! Pour ceux qui restent, c'est le moment du partage. Partage d'apéro, de nourriture... Et puis partage de nos vies dans nos AMAP. On se raconte des choses... On apprend des choses. On se découvre... On se reconnait. On sait l'importance de faire ce que nous faisons. Ca a du sens !

Il fait bon sous le soleil. On pourrait refaire le monde à l'infini, mais ce sera pour une autre fois.

Alors on repart. On remet les gants qui n'ont pas eu le temps de sécher et on achève ce qu'on a commencé. Les râteaux et les fourches ont remplacé les outils de coupe. On tire parfois à plusieurs sur les lianes de ronces qui sont emmêlées dans les branches de plusieurs pommiers, et on regroupe tout ça au milieu des allées pour faciliter le travail du gyrobroyeur.

Il restera de cette journée la richesse de la rencontre, quelques griffures et l'immense satisfaction du devoir accompli.

Il est 15h30. La totalité du verger a été nettoyée. Une bataille est gagnée, mais la guerre n'est pas finie... Rendez-vous au prochain épisode !

(image d'une allée Avant/Après). Toutes les photos de cette journée

Les participants :

Battit (Bayonne balichon), Valérie (Anglet 4), Françoise (Urt), Nicolas (Anglet 4), Jeanfi (Anglet 4), Jean-Claude (Hasparren), Jean-Jacques (Bayonne st esprit), Nicole (Espelette), Léon (Espelette), Claude (Anglet 4), Isabel (Bayonne polo), Anne-Sophie (Bayonne petit), Anaïs (ex stagiaire de BLE), Sébastien (Bayonne polo), Marie-Christine (paysanne en amap), Didier (Epoux de Marie-Christine), Christophe (collègue de Didier), Gabriel (Sagarzea), Claude (Bayonne polo), Emmanuelle (future paysanne en réflexion), Jean-Serge (Ciboure), Muriel (Ciboure) et Lucie, Camille et Juliette (les 3 filles de Muriel et Jean-Serge).

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Un apperçu de la propriété et du verger

• La délimitation orange indique la superficie totale du terrain
• La délimitation verte indique la zone du verger à réhabiliter

Itinéraire pour accèder au Verger d'Urt

De la suite dans les idées...

Nous vous avions informé durant l’été sur l’idée de réhabiliter un verger sur les terres de Lurzaindia*.

Vous  avez été  à ce jour 18 à répondre à l’appel.

Comme l’Inter-AMAP n’est pas spécialiste des vergers nous avons consulté plusieurs personnes avant de nous lancer dans l’aventure. Le fait que nous soyons déjà 18 a enthousiasmé tous nos contacts.

Nous vous donnons des nouvelles de ce projet qui se précise...

Comme prévu un contact  a été engagé avec l’association Sagartzea** pour valider le bien fondé et la faisabilité de l’idée. Une visite sur site a eu lieu mi-octobre avec Gabriel Durruty. Un premier constat se dégage : c’est une très bonne idée. Il y a même eu des chantiers plus compliqués que celui-là de réalisés par le passé. Ce temps a été consacré à déterminer le projet que nous pourrions engager de manière à valoriser ce verger de pommiers non entretenus depuis plusieurs années (45 ares de surface, et environ  400 pommiers de variétés non locales et plutôt conventionnelles).

Une chouette idée...

Nous avons profité de cette rencontre pour faire la liste des activités à mettre en œuvre.

Tout d’abord, Gabriel Durruty a précisé qu’il faudra effectuer un nettoyage en profondeur (les photos montrent quelle profondeur nous devrons atteindre !). Ensuite, il propose que nous passions à une étape plus audacieuse qui consistera au greffage d’un pommier sur deux. L’association Sagartzea fournira gracieusement les greffons de variétés locales. Il est aussi envisagé de garder quelques arbres pour apprendre à les tailler.

Sagartzea propose de nous accompagner tout au long de ces étapes.

Gabriel Durruty a insisté sur le fait qu’il serait utile de lier cette réhabilitation du verger à l’installation d’un ou d’une futur-e paysan-ne, afin qu’il – elle prenne en compte la richesse que ce chantier va lui apporter dans son projet (à ce sujet, une candidature a été déposée par une future paysanne).

Le temps de l’hiver sera le bienvenu...

Cet automne aux allures d’été n’était pas propice à l’engagement des travaux de nettoyage ; Il est plutôt envisagé de  réaliser cette phase quand le froid va arriver.

Ce qui nous attend : de la ronce et du végétal en tout genre à arracher !
ll faudra nous munir impérativement d’une tenue de protection (gants, bottes, casquettes). Du côté de l’outillage, comme il y a peu d’espace entre les arbres, des outils non tractés doivent être envisagés (sauf matériel très spécifique gardé précieusement par les arboriculteurs amateurs).
Nous aurons besoin de débroussailleuses avec lame,  de cisailles, de tailles haies, de sécateurs ainsi que de bêches et de petites pioches pour enlever les jeunes pousses d’arbres (Attention, aucune alimentation électrique n’est possible). Pour passer entre chaque ligne d’arbres l’espace est suffisant pour utiliser un tracteur. Bittor Manrique, paysan qui occupe la parcelle adjacente propose de réaliser ce travail avec un girobroyeur une fois le nettoyage réalisé.

Une première rencontre de visite et de démarrage des travaux est prévue pour le 23 novembre.
Nous pourrons profiter de ce moment-là pour évaluer le temps qui nous sera nécessaire pour réaliser le chantier. Lors de cette rencontre nous en profiterons pour nous mettre d’accord sur les modalités d’organisation du chantier. D’ores et déjà il faudra envisager que chaque participant soit adhérent à l’Inter-AMAP Pays Basque afin d’être couvert par l’assurance collective.

Comme d’habitude, chacun anticipe sur la convivialité en amenant de quoi prendre le café du matin et pique-niquer à la mi-journée.

Retrouvez toutes les photos du terrain d'Urt (verger et champs) dans l'album photo

*Lurzaindia : ex GFAM (Groupement Foncier Agricole Mutualisé) pour racheter collectivement des terres agricoles pour permettre l'installation des petits producteurs fermiers du Pays Basque.
**Sagartzea : association qui oeuvre pour le recensement et la plantation de variétés locales de pommes.